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Comment respecter la biodiversité en vacances ?
Voyage durable et responsable
Par Feelingo
30 juin 2020

La biodiversité est l’ensemble des espèces vivantes présentes dans un environnement donné. Elle peut être considérée localement ou dans un ensemble plus grand, allant de l’échelle des individus d’une même espèce à l’échelle de la planète. Composée de la faune (Hommes compris) et de la flore, elle prend en compte leurs interactions et leurs relations.

Lors d’un voyage, nous nous voyons souvent proposer des activités mettant en scène la faune et la flore. Parfois choquantes, parfois sujettes à débat, il nous arrive de ne pas savoir si nous devrions profiter de ces activités. Voyons ici comment nous pouvons, en tant que touristes, avoir un regard critique sur nos actions.

Pour cela, certains critères peuvent être respectés afin d'être sûr que ces activités n’impactent pas négativement la biodiversité. Feelingo ayant une certification Travelife, nous respectons et avons donc accès à une base de critères déjà établis par la certification que nous partageons avec vous dans cet article.

Les bonnes pratiques pour la faune

S’assurer qu’elle a un libre-accès aux ressources : Les animaux doivent avoir un accès approprié et suffisant à de la nourriture ainsi qu’à de l’eau de qualité. Celui-ci doit être adapté à l’espèce animal mais aussi le stimuler en encourageant au maximum les comportements naturels. Cela revient, entre autres, à laisser paitre, butiner et se mouvoir les animaux.

Quand ils sont en situation de captivité : Les animaux doivent avoir assez d’espace pour pouvoir bouger et agir de manière libre et adapté à leur nature. Ils doivent ainsi pouvoir s’éloigner d’un autre animal en cas de conflit ou encore nager ou gambader, s'ils le souhaitent, dans un espace suffisant.

De plus, les animaux doivent pouvoir trouver un refuge en cas d’événements climatiques forts (averses, canicules…). Ces abris pouvant aussi servir aux animaux souhaitant ne pas être vus ou être isolés doivent être inclus dans l’environnement de l’animal et se fondre naturellement dans le décor. Privilégier des barrières et abris faits avec des matériaux naturels encourage de meilleurs comportements chez les animaux. Par ailleurs, les enclos doivent bien sûr être propres et maintenus en bon état. Cela est très important pour la santé et la sécurité des espèces. 

Enfin, lorsque les animaux sont impliqués dans des performances, celles-ci ne doivent mettre en évidence que des comportements naturels. De plus, les entrainements et les représentations ne doivent être basés que sur le renforcement positif.

Comment juger l’établissement en termes de santé des animaux et de politique ? Pour ce qui est de la santé, l’établissement se doit d’avoir recourt à un vétérinaire spécialisé pour les animaux présents en son sein. De plus, les opérations lourdes telles que la mise sous sédatif, les opérations sur la peau, les dents, les os… ne doivent avoir lieu que si réellement nécessaires et sous la supervision d’un vétérinaire qualifié. 

En termes de politique, les établissements doivent limiter au maximum les interactions avec les animaux qui pourraient nuire à leur développement et leur éventuel retour à la vie sauvage. Par exemple, la permission de les prendre en photos peut être accordée seulement si cela n’influe pas sur la qualité de vie et les comportements naturels de l’animal. 

 

 

Appréhender la flore avec respect

Lors de vos voyages, vous êtes ou serez confrontés à la flore de différentes manières. Cela peut être sous la forme d’excursions (randonnés, bivouacs, balades en canoë…), de visites (serres, parcs, jardins, aquariums…), ou inopinément lors de nos différentes pérégrinations.

Les interactions, bien que fréquentes, ne doivent pas avoir d'effets néfastes sur la viabilité des populations dans la nature. Cela implique donc de ne pas les toucher, les piétiner ou les déplacer… Ainsi, toute perturbation des écosystèmes naturels est minimisée ou, dans le meilleur des cas, inexistante. Cela comprend aussi le fait qu’aucun souvenir nuisible de votre passage ne doit subsister sur le lieu d’excursion, en particulier les déchets.

Pour les personnes qui ne sont pas convaincues de l'impact négatif que pourrait avoir la cueillette d'une fleur, dites-vous que si tout le monde le fait, il n’y aura plus de plantes à cueillir. Par ailleurs, où finira la plante cueillie ? Sur le sol plus loin, jetée avant de repartir ? Tout le monde n’est pas botaniste, alors imaginez que cette plante soit invasive et, à cause de votre geste, elle aura la possibilité de coloniser une nouvelle parcelle et donc, mettre en danger d'autres espèces. En France, la plus connue d’entre toutes est surement la Jussie rampante (ou Jussie des marais). D’abord importée d’Amérique pour décorer les bassins d’agréments ou les aquariums, elle est maintenant présente et envahissante dans le Marais poitevin ou encore la Loire. Bien qu’étant agréable au regard, cette plante prend le pas sur les plantes indigènes et empêche leur développement. Un autre exemple du même type concernait l’algue Taxifolia, qui après avoir été propagée involontairement dans la baie de Monaco en a colonisé une très grande partie. Ainsi, chacune de nos actions peuvent avoir de grandes conséquences, c’est pourquoi il faut y faire attention.

Le but ici n’est ni de vous faire peur, ni de vous faire culpabiliser mais bien de vous aider à être et devenir des voyageurs plus responsables et pour cela, le partage de connaissances est, pour nous, clef. Une personne consciente de ces bonnes pratiques pourra ainsi s’apercevoir des anomalies. Elle pourra donc avertir un individu sur la possible dangerosité de ses actes ou prévenir des associations ou les autorités compétentes afin d’agir à plus grande échelle. Cela est d’autant plus important que le nombre d’activités incluant la faune et la flore dans l’industrie du tourisme est en constante augmentation.

 

Des démarches à plus grandes échelles sont parfois nécessaires afin d’avoir un impact conséquent et notable sur ces questions essentielles.

En France, notamment, plusieurs actions sont mises en place afin de conserver et protéger la biodiversité. En voici une liste non exhaustive :

  • Natura 2000 : C’est un réseau européen œuvrant pour un changement des activités anthropiques vers la considération des enjeux de la biodiversité. En France, en 2017, le réseau comptait « 1 766 sites, couvrant près de 13 % du territoire terrestre métropolitain et 11 % de la zone économique exclusive métropolitaine » (natura2000.fr).
  • UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture, elle œuvre notamment à la mise en valeur et la préservation du patrimoine mondial. L’action la plus connue de l‘UNESCO est de préserver des lieux considérés comme « héritages mondiaux ». La conservation de la biodiversité en fait alors partie, avec notamment une grande partie du Val de Loire désignée patrimoine mondial de l’UNESCO. 
  • Parcs nationaux : Rattachés à l’AFB (agence française pour la biodiversité) et au nombre de 11 en France continentale, dont 3 en outre-mer (Guadeloupe, Guyane, La Réunion), les parcs nationaux sont des lieux de préservation des espaces remarquables, qu’ils soient terrestres ou maritimes. Situés principalement dans l’Est de l'Hexagone, vous pourrez profiter dans le Sud du parc du Mercantour ou plus haut de celui de la Vanoise.
  • Parcs naturels régionaux (PNR) : Ils ont été créés pour protéger les milieux naturels fragiles. Ils possèdent de grandes qualités telles que leurs paysages ou leurs patrimoines culturels et mettent en valeur les territoires habités à dominante rurale. Au nombre de 54 en France, ces parcs sont répartis sur tout le territoire avec, par exemple, au Nord le PNR des Caps et Marais d’Opale, à l’Est le PNR des Ballons des Vosges, au Sud le PNR de Camargue et à l’Ouest le PNR d’Armorique.

 

A une époque où l’appauvrissement de la biodiversité est une préoccupation collective, il devient vital d’agir pour la préserver. En 2018, le rapport Planète vivante avait conclu à un déclin des effectifs de vertébrés sauvages de 60 %. Celui-ci est causé majoritairement par l'altération et la perte d’habitat, la dégradation des conditions de vie ou encore l’exploitation des ressources liées au développement humain.

Lorsque nous parlons de développement durable, les générations futures sont évoquées. Cependant celles-ci ne concernent pas seulement les générations humaines, mais aussi les animales et végétales, avec lesquelles nous devons vivre en harmonie afin de pouvoir continuer d'habiter sur une planète saine. Cette préoccupation se doit donc d’être globale, alors maintenant à vous de jouer !

 

 

Sources :

« L'algue tueuse, élevée à Monaco », journal Libération, 1996 

« La préservation des espaces naturels », fne.asso.fr 

P.-M Aubertel, « Les réserves naturelles », reserves-naturelles.org 

Centre de ressources Natura 2000

Les parcs nationaux de France

Parcs naturels régionaux de France

Biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial